La FFCR a pour vocation de promouvoir la conservation-restauration. Elle est composée de professionnels, diplômés ou reconnus, qui souscrivent à une déontologie : la Définition de la profession publiée par le Conseil International des musées (ICOM-CC) en 1984 et le Code d’éthique et de formation de la Confédération européenne des organisations de conservateurs-restaurateurs (ECCO) en 1994. Quatre formations diplômantes sont reconnues par l’état (loi du 4 janvier 2002 - décret 2002-628 du 25 avril 2002) : l’Université Paris-I Panthéon-Sorbonne, l’Institut national du patrimoine, l’Ecole supérieure des beaux-arts de Tours et l’Ecole supérieure d’art d’Avignon. Les conservateurs-restaurateurs effectuent un diagnostic, conçoivent et mettent en œuvre des interventions curatives ou préventives sur les biens culturels. Leurs propositions sont argumentées et les différentes étapes d’intervention documentées.

 

LES BUTS DE L'ASSOCIATION

Née en 1992, la FFCR a pour objet la défense du patrimoine culturel et des principes élémentaires de sa préservation en général. Elle s’attache à la reconnaissance, à la promotion et à la défense de la profession de conservateur-restaurateur de biens culturels, en accord avec la définition adoptée par l’ECCO (European Confederation of Conservators Restorers' Organisations).

À cet effet, elle a pour objet, notamment :
• de promouvoir la conservation-restauration des biens culturels ;
• de promouvoir et de développer un haut niveau de formation, de recherche et de pratique dans le domaine de la conservation-restauration en accord avec les principes énoncés ci-dessus et les textes législatifs et réglementaires en vigueur ;
• d’œuvrer à la reconnaissance légale des critères de qualité professionnelle notamment dans le but de faire reconnaître et de protéger le statut professionnel de conservateur-restaurateur ;
• d’œuvrer à la reconnaissance de la fonction spécifique du conservateur-restaurateur, en articulation avec les autres professions du patrimoine ;
• d’assurer la défense et le respect des règles déontologiques de la profession ;
• de coordonner et de développer les activités et les échanges entre ses membres ;
• d’assurer la représentation et la défense des intérêts moraux, culturels, scientifiques et matériels de ses membres ;
• de créer ou de participer à tous les organismes ou services utiles ou nécessaires à la réalisation de son objet social ;
• et plus généralement, d’agir par tous les moyens utiles à la réalisation de son objet.

 

DOSSIERS MAJEURS 

2002 : participation à l’élaboration de la « loi musées » et à la rédaction de ses décrets (DMF représentée par Mme Francine Mariani-Ducray).

2002 : reconnaissance, par le Bureau de la législation fiscale (BLF, Minefe), du statut fiscal de BNC (bénéfices non commerciaux) pour les conservateurs- restaurateurs, eu égard au haut niveau de formation, au code de déontologie volontaire, et au haut niveau de responsabilité.

2005-2007 : participation, au sein de la « commission patrimoine » du Conseil des métiers d’art à la rédaction d’une « fiche relative à l’application des marchés publics aux marchés de conservation-restauration de biens culturels » (en ligne sur le site officiel du ministère) ;

2004-2012 : participation à l’élaboration des normes européennes EN 15898 : « Conservation des biens culturels : principaux termes généraux et définitions correspondantes », EN 16095 « Constater l’état du patrimoine culturel mobilier » et EN 16096 « Evaluation et rapport sur l’état du patrimoine culturel bâti », avec l’aide d’une subvention allouée par le Ministère de l’économie et des finances (sous- direction de la normalisation, de la qualité et de la propriété industrielle) ;

2015 : rencontre avec l’IGAC (inspection générale des affaires culturelles) dans le cadre de la mission sur « les conséquences de l’inscription des métiers de la restauration du patrimoine dans la liste des métiers d’art ».

2015 : travail avec la sous-direction des Monuments historiques autour d’une note sur la qualification des prestataires en conservation-restauration.

2016 : lancement d’une pétition pour la reconnaissance de la profession de restaurateur du patrimoine, près de 7000 signatures recueillies, parmi lesquelles des artistes (Pierre Soulages, Christian Boltanski, Daniel Buren, Annette Messager…), des directeurs de musées (Michel Hilaire, Fabrice Hergott, Alfred Pacquement…), des conservateurs (Élisabeth Antoine-König, Ségolène Bergeon-Langle, Georges Brunel…), des historiens (Alain Schnapp), des historiens d’art, des associations (AGCCPF, ICOM-France, AFROA…).
A la suite de cette pétition, rencontre avec le cabinet de Mme Audrey Azoulay, ministre de la Culture, la conseillère culture de M. Manuel Valls, Premier ministre, et la conseillère culture de M. François Hollande, président de la République. Les revendications mises en avant :
- Création d’un titre protégé;
- Recrutement de conservateurs-restaurateurs dans les institutions;
- Création d’une « liste des métiers du patrimoine ».

2016 : Lancement d’une grande consultation des conservateurs-restaurateurs, adhérents ou non à la FFCR (988 personnes sollicitées), sur leurs attentes concernant le titre protégé (appellation notamment). 37 % de participation (43% chez les adhérents). L’appellation plébiscitée est conservateur-restaurateur (44 %), devant ingénieur en conservation-restauration, restaurateur du patrimoine ou un néologisme.

2016-2017 : participation à la révision de la fiche métier de l’INMA (Institut national des métiers d’art) consacrée à la restauration du patrimoine.

2018 : participation à l’Année européenne du patrimoine culturel avec un projet intitulé « Des objets et des Hommes », illustré de rencontres avec les acteurs de la conservation-restauration du patrimoine à travers le territoire : conférences, visites, et réalisation de portraits écrits.

2018 : rencontre avec Philippe Huppé et Raphaël Gérard, députés en charge d’une mission sur les métiers d’art intitulée « France, métiers d’excellence ».