Naturalia et collections d'histoire naturelle
Les collections d’histoire naturelle
Les collections d’histoire naturelle rassemblées et étudiées dans des institutions telles que les muséums, réunissent une diversité typologique d’objets provenant du sol (géologie) et des espèces issues du vivant (zoologie, entomologie, ichtyologie, herbiers etc.)
Les cabinets de curiosité connus depuis le XVIe siècle sont en quelque sorte les ancêtres des muséums d’histoire naturelle fondés à partir du XVIIe siècle
Les collections des cabinets de curiosité étaient organisées en quatre catégories (nommées en latin) :
• artificialia, qui regroupe les objets créés ou modifiés par l'Homme (antiquités, œuvres d'art) ;
• naturalia, qui regroupe les créatures et objets naturels (avec un intérêt particulier pour les monstres) ;
• exotica, qui regroupe les plantes et animaux exotiques ;
• scientifica, qui regroupe les instruments scientifiques.
Naturalia
Aujourd’hui le terme de « naturalia » est détourné de sa définition première et utilisé pour nommer les artefacts issus du monde végétal et animal vivant et/ou disparu.
Les conditions de conservation, de présentation ou certaines techniques de préservation de ces collections naturelles (regroupées sous le terme générique de naturalisation) peuvent être à l’origine de dégradations plus ou moins réversibles.
L’intervention d’un conservateur-restaurateur de « naturalia » se fait directement ou indirectement sur les collections afin que les dégradations observées soient maîtrisées et que l’objet retrouve une intégrité physique et esthétique suffisante pour transmettre son message.
La conservation-restauration de « naturalia » est un domaine relativement expérimental qui peut amener des conservateurs-restaurateurs à collaborer avec des taxidermistes afin d’associer leurs compétences spécifiques.
Interventions
À titre d’exemple, ces interventions peuvent être :
• Le dépoussiérage et le nettoyage des « naturalia ». Les techniques d’intervention et les solvants sont adaptés à la taille et à la fragilité des spécimens.
• Des reprises des tiges de maintien, soclage, désoclage, la consolidation structurelle interne du spécimen. Nous pouvons utiliser la radiologie (technique d’exploration fonctionnelle médicale) pour nous aider dans le choix et l’élaboration d’un traitement ciblé.
• Des doublages, consolidations et comblements de fissures, déchirures de la peau ou de lâchage de coutures.
• Des restitutions de griffes ou d’éléments manquants (ongles, doigts, bec).
• La reprise des teintes. Dans les cas où les couleurs du bec, des pattes, du pelage, etc. d’un spécimen ne correspondent pas à la réalité, le conservateur-restaurateur réalise des recherches documentaires avant d’éliminer ou d’alléger les couleurs existantes et de les remplacer par une mise en teinte naturaliste. Les spécimens exposés sont censés être le reflet de ce que nous pourrions observer dans la nature.
• Un changement d’yeux. Dans les cas où les yeux du spécimen, sont cassés, manquant ou s’ils ne sont pas le reflet de la réalité.
• La maintenance, le changement des solvants, le reconditionnement, la reprise des systèmes de fixation et d’étiquetage des spécimens en fluide.
• Le changement ou la restauration des boîtes d’entomologie.
• La conservation préventive qui est indispensable à la pérennité de ces collections particulièrement sensibles.
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